Une fois n’est pas coutume !
« L’Espoir Pessacais », le club photo dont je suis membre actif organise son 10ème Salon International d’Art Photographique.
Pour en savoir plus , allez sur :
Salons internationaux de Pessac et de Bordeaux
Vous y trouverez toutes les informations concernant la participation à ces concours.
Le lien ouvre sur le site du Club.
Vous pourrez donc découvrir aussi « la galerie photos » de ses adhérents.
Haïku…
Liberté
Cri du fond du cœur
La cage est une prison
Même thoracique
© Ange Pérez
Imagine…
C’est avec émotion que j’ai parcouru et photographié des salles qui leur étaient consacrées
Le public y participait de façon créative…
et j’y ai relu ce concept imaginé par l’emblématique couple en 1973 : NUTOPIA
Entre la triste réalité et l’utopie, serait-il si difficile d’imaginer
un monde où l’être humain serait tout simplement reconnu ?
Sherbrooke
Sept autres peintures murales animent ses quartiers …
et ce « Nullepart/Ailleurs »,
œuvre de Michel Goulet qui incite à faire une pause devant le Lac des Nations
Excellente fin de semaine à vous et à bientôt. Ange
Québec
« On souffle sur des braises et le passé renaît «
écrivait le chanteur Félix Leclerc
J’avais juste 10 ans quand je rêvais de l’Amérique du Nord !
Avant de m’endormir, je glissais sous mon lit une bande dessinée que m’avait achetée un frère de mon père, contrôleur aux « chemins de fer » du Maroc. Quand cet oncle passait chez nous , à Khouribga, je restais des heures à l’écouter me raconter ses aventures. Tout jeune, il s’était engagé dans la Marine Marchande Nationale pour découvrir le monde , comme il disait .
Je l’admirais autant que le héros de ma BD : Cavelier de La Salle qui débarqua en 1667 sur l’île de Montréal, alors qu’il essayait de trouver un itinéraire pour aller en Chine !
Ces souvenirs lointains me sont revenus et je me suis interrogé sur nos destinations de voyages : s’imposeraient-elles à nous, indépendamment de notre seule volonté ?
Mektoub…C’est écrit…dit-on !
Destination…destin ?
Y aurait-il place entre des projets-désirs et des projets-réalités pour des projets-déjà écrits ? Où ne seraient-ce que d’heureuses conjonctions de circonstances…des coïncidences …co-incidences ?
Toujours est-il qu’il y a deux ans, nous faisions connaissance avec les parents d’un québécois, étudiant en Sciences-Po . Ils étaient venus voir leur fils à Bordeaux.
« Rendez-vous chez nous » me dirent-ils en repartant. J’étais loin de me douter que notre garçon , à son tour, irait parfaire ses études d’ingénieur, du côté de chez eux !
Pourquoi avait-il choisi un département de génie civil à l’Université de Sherbrooke ? N’aurait-t-il pu choisir l’Australie ? Nous lui aurions certainement rendu visite !
Mais voilà , en juin dernier , nous étions tous les six réunis : Monique et Emilien, avec Dominique, leur fils devenu journaliste, mon amoureuse et moi, avec le nôtre qui terminera en septembre …projetant déjà un nouveau séjour Outre-Atlantique !
La maison de nos amis québécois.
Sur la cheminée du salon de nos amis trône le portrait de Félix Leclerc,
chantre local de la liberté et de l’indépendance qui a aussi écrit
» On reconnaît un pays à ce qu’il a son dictionnaire à lui «
Et si l’on reconnaissait l’amitié à ce qu’elle a ses mots à elle, pensais-je,
des mots qui façonnent les êtres et donnent un sens à leurs rencontres.
En présence de ce portrait, je me suis revu étudiant moi-même…en 1957 !
J’étais « pion » au Lycée Abdelmalek-As Saadi de Kénitra ( ex-Port-Lyautey). Travaillant ainsi, je payais mes études et m’offrais quelques plaisirs ! Je venais de m’acheter » Le petit bonheur » une partition de ce chanteur canadien dont j’apprenais les textes, m’accompagnant à la guitare. Avant de rentrer au bahut, je m’arrêtais dans un bistroquet tenu par des américains. J’y mangeais des espèces de crêpes qui s’imbibaient et gonflaient à vue d’oeil lorsqu’on les arrosait d’un liquide marron ! Aurais-je pu imaginer que plus d’un demi-siècle après, Je retrouverais, au Québec, des « pancakes » au sirop d’érable ?
Dominique se libérant de ses activités, nous fit visiter la Ville et ses alentours. Ah la « vieille capitale », quel charme, même sous un ciel gris et pluvieux ! Nous avons beaucoup marché, des remparts de la Citadelle à la Basse-Ville par la Promenade des Gouverneurs jusqu’aux quais du Vieux-Port. Puis, en voiture, nous avons pris la direction de l’Ile d’Orléans. Après une halte au pied de la Chute-Montmorency, nous sommes rentrés dans l’une des dernières » cabanes à sucre » ouverte encore en cette période de l’année. Au retour, notre jeune ami a tenu à nous emmener chez son grand-père, actuellement en maison de repos. Il a 95 ans.
Il nous a montré « l’atelier » qu’il espère restaurer un jour pour le transformer en un espace d’accueil et d’animation d’échanges culturels. Quant à moi, je n’ai pu m’empêcher de photographier l’original fauteuil aux accoudoirs sculptés en têtes de chiens qui semblaient attendre le retour de leur maître !
A suivre…
Je vous présenterai notre périple canadien sous la forme d’un album de photos par ville.
Après Québec , viendront Sherbrooke , Montréal, Ottawa, Toronto, et les Chutes du Niagara.
Excellente fin de semaine !
Ceci n’est pas une simulation…
En partance…
… retour par Toronto, après la mi-juin !
A bientôt donc chers ami(e)s, je reviendrai avec des vues que je prendrai en pensant aussi à vous.
* Le sculpteur est décédé depuis
Pareil à lui-même
C’était du côté de Tursac en Dordogne, au coeur du Périgord Noir, non loin des Eyzies et des sites troglodytiques aménagés par l’homme. Fin mai, juin peut-être, les soirées étaient douces. Je dirigeais un stage de formation de jeunes d’une vingtaine d’années. Un gars d’un peu plus de 25 ans me secondait. Mince silhouette, visage émacié, lunettes sur le nez et un sourire espiègle sur les lèvres. Il s’appelait Pierre.
Ce soir là, nous avions organisé une randonnée nocturne. Deux groupes d’une dizaine de garçons et de filles sous notre responsabilité. A l’époque les portables n’existaient pas mais nous avions néanmoins assez d’informations sur nos itinéraires respectifs, sécurité oblige ! Organisation autogérée cependant et pour le coucher, il y avait du choix : dormir à la belle étoile, sous la tente, chez l’habitant ou dans le creux des roches, la région n’en manquait pas !
Nous approchions de minuit, l’heure où l’on se serre les uns contre les autres, parce qu’il fait plus frais, pour d’autres raisons, certainement aussi ! Dans notre groupe, assis en cercle, à l’orée d’une clairière, en contre bas de la colline dont nous distinguions le sommet, nous étions sous le charme d’un conte imaginé par l’un des stagiaires. Tout yeux, tout oreilles quand soudain une fille, pointant l’index, s’exclama :
« Regardez ! »
Le haut de la colline s’était embrasé.
S’y détachaient d’énormes têtes sur de larges épaules et progressivement, en gigantesques ombres chinoises, des personnages nous apparurent, impressionnants sous l’éclairage de lampes torches qui avançaient vers nous, en poussant des cris terrifiants !
Pierre et ses jeunes nous rejoignaient, avec des épouvantails de plus de trois mètres qu’ils avaient découverts dans une grange abandonnée. Ils étaient magnifiques ces géants de paille et d’oripeaux, comblés ces jeunes de nous avoir fait sursauter avec leur butin porté à bout de bras . Je soupçonnais quand-même Pierre d’avoir activement participé à la mise en scène !
J’étais tout à mes souvenirs quand la salle s’éclaira, me faisant cligner des yeux, mais je le reconnus.
Il était là, il s’était levé face aux spectateurs, prêt à débattre.
Pierre, sa voix, ses gestes, son sourire sous les projecteurs, avaient peu changé en vingt ans…
J’étais au cinéma de Pessac.
Pour le 1er avril 2009, Pierre Carles avait été annoncé et ce n’était pas une farce !
Le programme exceptionnel qu’il avait constitué était projeté en avant-première : trois courts métrages documentaires, « Le Temps des bouffons » de Pierre Fallardeau, « Le désarroi esthétique » de Pierre Carles , « l’initiation » de François –Xavier Drouet et Boris Carré.
Je dois l’avouer , égoïstement, il me tardait que le débat avec le cinéaste se termine…j’avais hâte de retrouver l’ ami .
Voici quelques infos sur Pierre Carles en tant que réalisateur !
Synopsis: A travers ce documentaire, Pierre Carles prend pour cible les faux critiques de la télévision, dont la figure emblématique n’est autre que Daniel Schneidermann, l’animateur de l’émission "Arrêt sur images". 2002
Synopsis: Avec l’énergie du moribond, les gouvernants s’emploient à revaloriser le travail. Au besoin, par la force. Mais de plus en plus d’actifs ont compris que pour valoriser leur boulot, ils fallait d’abord qu’ils s’en passent, ainsi que du mode de consommation qui va avec. Pierre Carles et ses acolytes ont mis les pieds dans le plat. 2003
Et en prime , un documentaire d’une durée de 14 minutes qui en dit long sur la valeur "travail" aujourd’hui
C’est quoi pour toi…
Un Haïku?
L’observation et l’écoute dans l’instant …
En un clin d’œil, tu touches …
Avec la pointe effilée du pinceau mouilleur tu dis…
Dérision, malice, humour, provocation, parfois familiarités sinon trivialités d’où surgissent l’inattendu , l’émotion , le sourire et… en si peu de mots !
Mais je ne suis pas japonais….
Mon ami plasticien, Jean-Louis Fauthoux, m’écrivait dernièrement :
« Cette forme poétique, par son caractère » ramassé » qui peut » se dilater », m’intéresse beaucoup »
Le haïku : un » ramassé qui se dilate »…de la vie…du souffle…juste un brin d’air qui nous vient du large !
Des amis blogeurs en créent et en parlent.
Jean-Baptiste , ami de longue date, ami de prime jeunesse, écrivain et fin « politique » ( oui, oui !), s’adonne aux haïkaî depuis février, démarrant sa catégorie sous l’intitulé » pour se gratter la tête en rythme ». J’y ai découvert que certains m’étaient d’ailleurs adressés.
Chez lui, j’ai lu, en commentaire, le point de vue de Flocerise :
» Le haïku est peut-être à la poésie japonaise ce que l’alexandrin est à la poésie française ? Sortir un peu du schéma classique ne nuit pas forcément à l’esprit même de ce style de poésie.
Les accidents font ressortir la régularité du terrain.
Je ne me suis personnellement jamais encore essayée à ce genre de poème, mais je m’en laisse pour l’instant imprégner pour en saisir le fond au-delà de la forme.
Ce que je perçois pour l’instant, d’après ce que j’ai lu, de ces haïkus, c’est plutôt trois idées superposées, qu’on pourrait croire indépendantes les unes des autres, mais qui convergent vers un même point, situé différemment selon le lecteur.
Un genre de poésie à géométrie variable, en quelque sorte… Mais bon, l’idée que je me fais de ces haïkus va sans doute évoluer et je n’en suis aucunement une spécialiste. «
C’est à Flo que je dois aussi d’avoir lu une définition originale du haïku. Celle de Pierre Dupuis qui campe sur la base des 5-7-5 ( j’essaie en vérité de m’y plier moi-même, mais comme je suis un peu fâché avec les voyelles…)
Il écrit :
« Bâtir un haïku
C’est en pieds cinq sept et cinq
Qu’il faut respecter ! »
« Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu.
Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens «
J’aime décidément la définition du haïku qui « se dilate » si proche de celle du haïku qui » déborde en tous sens » !
Je ris quand Jean-Baptiste m’interpelle : » sur quel papier ? « , écrit-il à propos de mon haïku du 1° avril.
« Haïku pondu
Au petit coin ce matin
Quel soulagement ! »
J’avais puisé ce haïku, pour la circonstance, dans ma réserve de Haïkaï. Quand je l’avais édité pour la première fois , j’eus le commentaire suivant de Magali :
« Clair que c’est plus gentil pour les autres habitants de la maison que d’y méditer une saga Millenium…
Pas question d’y faire
Deux cents dix alexandrins
Le suivant est pressé «
Voilà probablement l’aspect ludique du Haïku aussi !
Pour moi
Egrenant du sens
Le haïku au fil des mots
M’ouvre l’horizon
©Ange Pérez
Et pour toi , c’est quoi le haïku ?
Rencontre
Cette citation , mon ami Jean-Louis Fauthoux aurait pu la faire sienne et notre récente rencontre a porté ses fruits.
C’est au premier Salon du livre d’Ustaritz qu’il a souhaité présenter certains de mes haïkus dans ses livrets d’artiste.
Originales créations en papier pour lesquelles il associe textes et matières.
Avec quelle légende ?
Entre-deux…
Balle au pied…
Perdre la boule…
Sport et nature…
Balle contrôlée
Hors jeu…
Coup d’envoi…
Balle au centre…
Arbres à balle…
Monstres du ballon …
Double inattendu…
Amateurisme…
Balle figée…
Couple soudé
Jeu blanc…
Balle perdue…
……………….
……………….
……………….
A vous de jouer maintenant !
Excellente semaine à vous toutes et à vous tous
Parole tenue…
Parole tenue …
C’est une journée printanière.
Place de la Victoire, je prends la ligne « B » du tramway, direction Domaine Universitaire. Je descends à l’arrêt « Montaigne-Montesquieu ».
Sur le chemin qui mène chez moi, je traverse des espaces verts où les blanches pâquerettes font triste mine à «l’ombre des jeunes filles en fleur » (Ah Proust !).
Bras et jambes découverts, de nombreuses étudiantes se prélassent sous l’agréable caresse des rayons du soleil de l’après-midi.
Les bâtiments alentour semblent désertés. Filles et garçons, hors les murs, ont envahi l’herbe du campus.
Du côté de la « Maison des Arts », je suis curieux de savoir ce qui se passe autour de cette jeune fille qui pose. Figée, deux pinceaux-brosses piqués dans sa chevelure, elle sert de modèle à certains qui dessinent ou peignent, appliqués devant leur chevalet. Pendant que d’autres s’activent caméras et appareils photos en main. Je m’approche discrètement de celle qui, assise en tailleur, prend des croquis de ses camarades. Elle m’apprend qu’ils recueillent, chacun à leur manière, de la matière pour une future réalisation collective.
Leur thème : « le mouvement » !
Je n’en demande pas plus, je ne veux pas les déranger.
J’ai décidé d’en faire un « billet » car ils m’avaient accordé la possibilité d’utiliser sur mon blog des photos que j’avais prises d’eux.
Je les leur ai d’ailleurs envoyées par courriel dans l’heure qui a suivi, comme promis.
Parole tenue !
Mais pouvaient-ils se douter de ce qu’ils m’apportaient en acceptant ma présence ?
?
Grâce à eux, que d’inoubliables séances de travail avec d’autres jeunes me sont revenues en souvenir!
J’ai aussi alors pensé à un texte, trouvé par hasard sur le net, il y a peu de temps. Celui d’une enseignante de philosophie, Anne THEVENIAUD qui présentait en octobre 1982, dans la revue LA BRECHE, ses visites au Musée des Beaux-Arts de Pau. Elle y mentionne mes animations auprès de ses élèves.
En voici un extrait :
« Et si on allait au musée ?
1975, c’est ma première année d’enseignement : une bonne année, la classe de terminale A de 18 élèves (!) créée au dernier moment. Après quoi, logés dans un préfabriqué, nous y serons un peu oubliés. Alors, parfois, on improvise. Un jour, cette demande: “et si on allait au musée ?” Il suffit de traverser la rue, et c’est l’aventure.
Le musée ? On découvrira un “lieu” où se mouvoir et parler autrement, où voir, toucher, bouger enfin! Et puis ces infantes de Vélasquez qui ornent tous les manuels, elles ont subi un bien curieux traitement de la part de ces peintres espagnols contemporains (Equipo Crónica) qui exposent actuellement: représentées en poupées russes, ou encore trouées de balles, ensanglantées de taches violentes. . . Mais alors, c’est quoi au juste la peinture ?.. Et le musée, il n’est pas là pour “Conserver” les grandes œuvres ?.. Je me promets de revenir !
Vous avez dit: de l’art ?
1976 : Je suis de retour avec une nouvelle classe, mais pas en tourisme de fin d’année scolaire. Ange Perez, chargé de l’animation socio-culturelle nous reçoit.
Cette fois, on part d’un diaporama réalisé à partir d’œuvres contemporaines, avant-gardistes, exposées récemment, sur une musique de Xenakis (Orient-Occident). De l’image de Cartier-Bresson “Solitude à la terrasse d’un café” à la représentation d’un écouteur téléphonique rouge sur coussin de mœlleux skaï noir , la succession est provocatrice. Elle sera vécue comme une agression, une déchirure.
Chacun sera touché par ces images repoussantes et attirantes. Ici, installés en cercle sur des fauteuils-tube-vert pomme, on peut en parler. On s’autorise à réagir, à refuser même: “ On se fout de nous! ”. On osera aussi finalement s’y reconnaître. Ainsi, “hors des murs de l’école”, quelque chose peut se dire au sujet de la violence, celle qui nous est faite, celle aussi qui est en nous, mais secrète, interdite. Trouve là son expression, ce qui ne peut pas se dire, justement (à l’école entre autres).
Et si on se mettait à faire quelque chose ?
1978 : Ma question. Comment ne pas réduire cette expérience à un simple échange verbal ? Le musée n’est pas seulement le moyen d’exprimer des tensions dont l’école barre toute parole. Ainsi, aller plus loin, ce sera mettre les élèves en situation de créer eux-mêmes. Ange Perez met à leur disposition des diapos d’œuvres. A eux d’en faire un montage, un texte lisible pour d’autres. On travaille vite, par groupe d’une dizaine. On aura le temps de voir quatre ou cinq productions intéressantes, de demander à l’un ou l’autre ce qu’il a voulu dire par le choix des images, leur succession, la musique choisie.
C’est une expérience au plan de l’émotion, du regard, de l’échange dans le groupe. “II s’est passé quelque chose”. Ange Perez sera accueilli dans la classe trois semaines après sur la demande des élèves, et l’échange pourra se poursuivre “dans les murs”. »
Les temps auraient-ils changé à ce point ?
A l’heure où des enseignants suivraient des formations « anti-chahuts », il est légitime de se poser des questions.
Qu’est donc devenue la relation élèves/professeurs qu’il faille, aux seconds, en passer par là aujourd’hui ?
Supprimer de plus en plus de postes , maintenir le nombre d’élèves par classe à son niveau actuel, faire l’apologie de la méritocratie, ouvrir l’école aux interventions musclées des forces de l’ordre, privilégier la répression à la prévention, sont-ce les meilleurs moyens pour aider les jeunes à se réaliser, à se motiver , à se projeter comme futur adulte et imaginer un devenir de façon positive ? Qu’est-ce qu’éduquer?
Qui en porte la responsabilité ?
Comment ne pas comprendre la grogne qui s’élève à l’encontre d’un pouvoir destructeur, déstabilisant, qui de façon insidieuse pousse au « je m’en foutisme » ?
Tant de promesses nous furent assénées par ceux qui nous gouvernent, aussitôt oubliées, détournées …Parole tenue ?
Faudra-t-il s’étonner si demain la violence, contenue jusque là, grimpera encore d’un cran
Ange Pérez
Photo « ratée » …
…un rat surpris au ras de l’herbe courait comme un dératé ! *
* A propos de rate ,
j’espère que la plupart d’entre nous en ont une,
autrement dit, nous serions tous…des ratés…
même les porteurs d’une « Rolex » passés 50 ans ,
n’en déplaise à Séguéla. Quel « fils de pu(b) »
ce gars là , toujours prêt à manger à tous les
râteliers dans le seul but de râtisser large.
Peu lui importe d’ailleurs la ratatouille pourvu
qu’il soit avec ceux qui ratiboisent les autres !
A moins que ce ne soit le dernier rataplan d’un
expert en communication en train de se ratatiner.
————-
Allez oublions l’heure et passons un excellent week-end.
Aujourd’hui elle est pleine….
Dans le noir manteau
Comme une pièce d’argent
Se glissait la lune
©Ange Pérez
Rencontre
Le hasard caché
Sous les mots du quotidien
Attend son lecteur
Je dédie ce court poème à ceux qui nous ont offert des instants inoubliables ! Inattendue coïncidence (co-incidence !), c’est en lisant en diagonale le « Sud-Ouest », Bordeaux rive gauche du 3 mars, que mes yeux ont butté sur un intitulé en trois mots
« Sushis, thés et haïkus ».
La Médiathèque de Blanquefort s’ouvre au pays du Soleil Levant pendant un mois.
Au programme du vernissage de cette manifestation culturelle, la présence active de deux musiciens
et d’un plasticien.
A la suite de cette vidéo vous pourrez aussi en visionner une série sur la pratique du "koto"
Mieko Miyazaki dont les doigts pincent avec grâce les cordes du « koto ». Elle fait vibrer ce vieil instrument traditionnel en duo avec un violoniste, son mari, Manuel Solans . Complicité ludique, harmonie et sensibilité d’une interprétation musicale, d’inspiration contemporaine, imprégnée de racines japonaises.
Jean-Louis Fauthoux y présente ses « Papiers et Haïkus ». Quel ne fut l’étonnement de cet artiste palois lorsqu’il me vit dans la salle d’exposition. Il y avait 27 ans que nous ne nous étions pas revus. Il était alors professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Pau et moi, chargé d’animations socio-culturelles dans la même la Ville . J’avais la responsabilité du Service éducatif du Musée . Un Service que j’avais créé pour sortir le Musée de sa torpeur, à la demande du député André Labarrère qui venait d’enlever la Mairie à la droite, en place depuis des décennies !
Que de souvenirs évoqués ! L’Ecole des Beaux-Arts répondait souvent présente à mes propositions d’animations auxquelles s’associaient de nombreux autres organismes, des écoles et des associations socio-éducatives ! Mémorables expériences pour lesquelles chacun s’investissait à fond : " L’homme et la machine " , " Graphismes ", et la dernière en date, " La tête dans le ciel "
Jean-Louis Fauthoux à l’époque n’était pas seulement un professeur reconnu, mais aussi un homme de culture, engagé sur tous les plans. Passionné de poésie, il initiait ses élèves à la richesse poétique d’un René Char, à la modernité d’un Claude Nougaro. Mes deux premiers fils qui commençaient leurs d’études d’art pourraient en témoigner !
Aujourd’hui, après tant d’années, cet homme reste le créatif que j’ai connu, associant à ses papiers, couleurs , matières et des poèmes de « haïkistes » célèbres.
Fortuites retrouvailles qu’une passion commune des mots a concrétisées hier !
Qui a dit que le hasard n’existait pas ?
Pour en savoir un peu plus sur Mieko Miyazaki, Manuel Solans, Jean-Louis Fauthoux et la Médiathèque,
cliquer sur ces noms écrits en couleur.
©Ange