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Rencontre

 » On dessine pour se trouver et on rencontre les autres » ,
écrivait en 68 le plasticien Louis Pons

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Cette  citation ,  mon ami Jean-Louis Fauthoux aurait pu la faire sienne et notre récente rencontre a porté ses fruits.

C’est au premier Salon du livre d’Ustaritz qu’il a souhaité présenter certains de mes haïkus dans ses livrets d’artiste.

Originales créations en papier pour lesquelles il associe textes et matières.

Avec quelle légende ?

 

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Entre-deux…

 

Balle au  pied…

 

Perdre la boule…

 

Sport et nature…

 

Balle contrôlée

 

Hors jeu…

 

Coup d’envoi…

 

Balle au centre…

 

Arbres à balle…

 

Monstres du ballon …

 

Double inattendu…

 

Amateurisme…

 

Balle figée…

 

Couple soudé

 

Jeu blanc…

 

Balle perdue…

……………….

……………….

……………….

A vous de jouer maintenant !

Excellente semaine à vous toutes et à vous tous

Floraison

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Parure épanouie

Le cerisier au soleil

Surprend malgré lui


Amoureux…

 
 
devant le Pont-Neuf emballé par Christo
 
 

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1985…il y a presque un quart de siècle  !

 19 mars 2009 …

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Jeunes amoureux sur la pelouse des quais, remis à neuf,

face à la place des Quinconces de Bordeaux….avant que

ne s’emballe une gigantesque manifestation entraînant

jeunes et moins jeunes,

passionnément !

Parole tenue…

Parole tenue … 

C’est une journée printanière.

 

Place de la Victoire, je prends  la ligne « B » du tramway, direction Domaine Universitaire. Je descends à l’arrêt « Montaigne-Montesquieu ».

 

Sur le chemin qui mène  chez moi, je traverse des espaces verts où les blanches pâquerettes font triste mine à «l’ombre des jeunes filles en fleur » (Ah Proust !).

Bras et jambes découverts, de nombreuses étudiantes se prélassent sous l’agréable caresse des rayons du soleil de l’après-midi.

Les bâtiments alentour semblent désertés. Filles et garçons, hors les murs, ont envahi l’herbe du campus.

 

Du côté de la « Maison des Arts », je suis curieux de savoir ce qui se passe autour de cette jeune fille qui pose. Figée, deux pinceaux-brosses piqués dans sa chevelure, elle sert de modèle  à certains qui dessinent ou peignent, appliqués devant leur chevalet. Pendant que d’autres s’activent caméras et appareils photos en main. Je m’approche discrètement de celle qui, assise en tailleur,  prend des croquis de ses camarades. Elle m’apprend qu’ils recueillent, chacun à leur manière, de la matière pour une future réalisation collective.

Leur thème : « le mouvement » !

 

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Je  n’en demande pas plus, je ne veux pas les déranger.

 

J’ai décidé d’en faire  un « billet » car ils m’avaient accordé  la possibilité d’utiliser sur mon blog des photos que j’avais prises d’eux.

 

Je les leur ai d’ailleurs envoyées par courriel dans l’heure qui a suivi, comme promis.

 

Parole tenue !

 

Mais pouvaient-ils se douter de ce qu’ils m’apportaient en acceptant ma présence ?

 

?

Grâce à eux, que d’inoubliables séances de travail avec d’autres jeunes me sont revenues en souvenir!

J’ai aussi alors pensé à un texte,  trouvé par hasard sur le net, il y a peu de temps. Celui d’une enseignante de philosophie, Anne THEVENIAUD qui présentait en octobre 1982, dans la revue LA BRECHE, ses visites au Musée des Beaux-Arts de Pau. Elle y mentionne mes animations auprès de ses élèves.

 

En voici un extrait :

 

 

 

« Et si on allait au musée ?

 

1975, c’est ma première année d’enseignement : une bonne année, la classe de terminale A de 18 élèves (!) créée au dernier moment. Après quoi, logés dans un préfabriqué, nous y serons un peu oubliés. Alors, parfois, on improvise. Un jour, cette demande: “et si on allait au musée ?” Il suffit de traverser la rue, et c’est l’aventure.

Le musée ? On découvrira un “lieu” où se mouvoir et parler autrement, où voir, toucher, bouger enfin! Et puis ces infantes de Vélasquez qui ornent tous les manuels, elles ont subi un bien curieux traitement de la part de ces peintres espagnols contemporains (Equipo Crónica) qui exposent actuellement: représentées en poupées russes, ou encore trouées de balles, ensanglantées de taches violentes. . . Mais alors, c’est quoi au juste la peinture ?.. Et le musée, il n’est pas là pour “Conserver” les grandes œuvres ?..  Je me promets de revenir !

 

Vous avez dit: de l’art ?

 

1976 : Je suis de retour avec une nouvelle classe, mais pas en tourisme de fin d’année scolaire. Ange Perez, chargé de l’animation socio-culturelle nous reçoit.

 

Cette fois, on part d’un diaporama réalisé à partir d’œuvres contemporaines, avant-gardistes, exposées récemment, sur une musique de Xenakis (Orient-Occident). De l’image de Cartier-Bresson “Solitude à la terrasse d’un café” à la représentation d’un écouteur téléphonique rouge sur coussin de mœlleux skaï noir , la succession est provocatrice. Elle sera vécue comme une agression, une déchirure.

 

Chacun sera touché par ces images repoussantes et attirantes. Ici, installés en cercle sur des fauteuils-tube-vert pomme, on peut en parler. On s’autorise à réagir, à refuser même: “ On se fout de nous! ”. On osera aussi finalement s’y reconnaître. Ainsi, “hors des murs de l’école”, quelque chose peut se dire au sujet de la violence, celle qui nous est faite, celle aussi qui est en nous, mais secrète, interdite. Trouve là son expression, ce qui ne peut pas se dire, justement (à l’école entre autres).

 

Et si on se mettait à faire quelque chose ?

 

1978 : Ma question. Comment ne pas réduire cette expérience à un simple échange verbal ? Le musée n’est pas seulement le moyen d’exprimer des tensions dont l’école barre toute parole. Ainsi, aller plus loin, ce sera mettre les élèves en situation de créer eux-mêmes. Ange Perez met à leur disposition des diapos d’œuvres. A eux d’en faire un montage, un texte lisible pour d’autres. On travaille vite, par groupe d’une dizaine. On aura le temps de voir quatre ou cinq productions intéressantes, de demander à l’un ou l’autre ce qu’il a voulu dire par le choix des images, leur succession, la musique choisie.

 

C’est une expérience au plan de l’émotion, du regard, de l’échange dans le groupe. “II s’est passé quelque chose”. Ange Perez sera accueilli dans la classe trois semaines après sur la demande des élèves, et l’échange pourra se poursuivre “dans les murs”. »

 

 

Les temps auraient-ils changé à ce point ?

 

A l’heure où des enseignants suivraient des formations « anti-chahuts », il est légitime de se poser des questions.

 

Qu’est donc devenue la relation élèves/professeurs  qu’il faille, aux seconds, en passer par là aujourd’hui ?

 

Supprimer de plus en plus de postes , maintenir le nombre d’élèves par classe à son niveau actuel, faire l’apologie de la méritocratie, ouvrir l’école aux interventions musclées des forces de l’ordre, privilégier la répression à la prévention, sont-ce les meilleurs moyens pour aider les jeunes à se réaliser, à se motiver , à se projeter comme futur adulte et imaginer un devenir de façon positive ? Qu’est-ce qu’éduquer?

 

Qui en porte la responsabilité ?

 

Comment ne pas comprendre la grogne qui s’élève à l’encontre d’un pouvoir destructeur, déstabilisant, qui de façon insidieuse pousse au « je m’en foutisme » ?

 

Tant de promesses nous furent assénées par ceux qui nous gouvernent, aussitôt oubliées, détournées …Parole tenue ?

 

 

Faudra-t-il s’étonner si demain la violence, contenue jusque là, grimpera encore d’un cran 

 

                                                                   

                                                                    Ange Pérez

 

 

Photo « ratée » …

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…un rat surpris au ras de l’herbe courait comme un dératé !  *

* A propos de rate ,

j’espère que la plupart d’entre nous en ont une,

autrement  dit,  nous  serions  tous…des  ratés…

même les porteurs d’une « Rolex » passés 50 ans ,

n’en  déplaise  à  Séguéla.  Quel  « fils de  pu(b) »

ce  gars là , toujours  prêt  à  manger à tous les

râteliers   dans  le  seul  but  de  râtisser  large.

Peu  lui  importe d’ailleurs  la ratatouille pourvu

  qu’il  soit  avec ceux qui ratiboisent les  autres ! 

  A  moins que ce ne soit le dernier rataplan d’un

    expert en communication en train de se ratatiner.

————-

Allez oublions l’heure et passons un excellent week-end.

Aujourd’hui elle est pleine….

 

 

 

 

 Dans le noir manteau

Comme une pièce d’argent

Se glissait la lune

 

 

 

©Ange Pérez

 
 
 
 
 
 

Rencontre

 
 
 
 
 

Le hasard caché

Sous les mots du quotidien

Attend son lecteur

 

 

 

 
 
 

Je dédie ce  court poème à ceux qui nous ont offert des instants inoubliables ! Inattendue coïncidence (co-incidence !), c’est en lisant en diagonale le « Sud-Ouest », Bordeaux rive gauche du 3 mars, que mes yeux ont butté sur un intitulé en trois mots

 

«  Sushis, thés et haïkus ».

 

 La  Médiathèque de Blanquefort s’ouvre au pays du Soleil Levant pendant un mois.

 

Au programme du vernissage de cette manifestation culturelle, la présence active de deux musiciens

 

et d’un plasticien.

 

 

 

 

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A la suite de cette vidéo vous pourrez aussi en visionner une série sur la pratique du "koto"

 

 

Mieko Miyazaki  dont les doigts pincent avec grâce les cordes du « koto ». Elle fait vibrer ce vieil instrument  traditionnel en duo avec un violoniste, son mari, Manuel Solans . Complicité ludique,  harmonie et sensibilité d’une interprétation musicale, d’inspiration contemporaine,  imprégnée de racines japonaises.

 

 

 

 

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Jean-Louis Fauthoux  y présente ses « Papiers et Haïkus ». Quel ne fut l’étonnement de cet artiste palois lorsqu’il me vit dans la salle d’exposition. Il y avait 27 ans que nous ne nous étions pas revus. Il était alors professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Pau et moi, chargé d’animations socio-culturelles dans la même la Ville . J’avais  la  responsabilité du Service éducatif du Musée . Un Service que j’avais créé pour sortir le Musée de sa torpeur,  à la demande du député André Labarrère qui venait d’enlever la Mairie à la droite,  en place depuis des décennies !

 

Que de souvenirs évoqués ! L’Ecole des Beaux-Arts répondait souvent  présente à mes propositions d’animations auxquelles s’associaient de nombreux autres organismes, des  écoles et des associations socio-éducatives ! Mémorables expériences pour lesquelles chacun s’investissait à fond : "  L’homme et la machine " , " Graphismes ", et la dernière en date, " La tête dans le ciel "

 

 

 

 

 

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Jean-Louis Fauthoux à l’époque n’était pas seulement un professeur reconnu, mais aussi un homme de culture, engagé sur tous les plans. Passionné de poésie, il initiait ses élèves à la richesse poétique d’un René Char, à la modernité d’un Claude Nougaro. Mes deux premiers fils qui commençaient leurs d’études d’art pourraient en témoigner !

 

Aujourd’hui, après tant d’années, cet homme reste  le créatif que j’ai connu, associant à ses papiers,  couleurs , matières et des poèmes de « haïkistes » célèbres.

 

Fortuites retrouvailles qu’une passion commune des mots a concrétisées hier !

 

Qui a dit que le hasard n’existait pas ?

 

 

 Pour en savoir un peu plus sur Mieko Miyazaki, Manuel Solans, Jean-Louis Fauthoux et la Médiathèque,

cliquer sur ces noms écrits en couleur.

 

©Ange

 

 

Au creux de mon rêve…

   

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Au creux de mon rêve. Dessin et photomontage perso .2009.

"Mystérieux jardin de ma lointaine enfance, Royaume ensorcelé perdu dans la distance."

Fernanda de Castro.

 

 

 

 

 

 

 

 

J’y étais et j’ai vu…

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Tempête

 
 
Parcours d’obstacles au campus
 
 
 
 
 
 
 
 

Haïku …

… en partage…

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 Joyeuses fêtes de Noël et de fin 2008 à toutes et à tous, en compagnie de tous ceux qui vous sont chers. 

    Que  l’an nouveau si proche nous permette d‘exprimer, 

   encore librement, sur nos blogs, tous nos éclats…

  de joie… de rires…et de voix… 

Ange 

 

Petit conte ou petites histoires…

 
 
 

Commment faire un TOUT avec un RIEN ?

–         Qui êtes-vous ?

–         TOUT.

–         TOUT,  c’est tout.

–         Oui, c’est tout

–         Vous savez  donc qui je suis ?

–         Je ne vois pas  …

–         Cherchez bien, vous ne voyez toujours pas?

–         Non… rien.

–         RIEN ?  Eh bien voilà… c’est cela, merci.

–         De rien

–         Non RIEN. Je suis RIEN… RIEN sans particule.

–         RIEN,  comment ?

–         RIEN, c’est tout.

–         Non, TOUT c’est moi… Mais au fait d’où venez-vous ?

–         d’ « out »  comme un exclus

–         D’où ?

–         « OUT » …  prononcez  « aout » comme en anglais

–         Comme mois d’août

–         Oui, si vous voulez,  vous seriez donc aussi de « out », un exclus ?

–         Non, moi je suis de mars

–         Un Martien ? Vous plaisantez, vous êtes bien terrien, n’est-ce pas ?

–         Pas du tout,  t’es RIEN  c’est vous, moi je suis TOUT

–         C’est cela,  vous êtes le terrien TOUT  comme  moi le terrien RIEN, c’est à dire  pas grand-chose en fin de compte !

–          Tout à fait cela !

–         Vous avez fait quoi ?

–         Mais rien du tout, en voilà assez de cette histoire de rien !

–         Ce n’est pas mon histoire, c’est la vôtre, c’est tout !

–         Oui, un tout qui  ressemble à rien, finalement !

–         Si vous voulez …encore que…

–         Et pourquoi « encore que »  s’il vous plaît ?

–         Parce que un  tout, c’est plein et que rien, c’est vide

–         Et alors, que voulez dire ?

–         Holà, holà, ne faites pas comme si de rien n’était et soyez plutôt TOUT yeux TOUT oreilles …

–         Bien, je  vous écoute …RIEN de moins

–         Avec vous, c’est toujours du tout ou rien, prenons donc nos lecteurs à témoins. Certains  sauront vous dire ce que sont tout et rien.

–         Vous avez dit « terriens » ?

–          C’est bien ce que je disais, finalement vous ne comprendrez jamais RIEN

©Ange Pérez

 


Au choix…

 

 

 

 

 

                               …Se taire ou faire savoir.

 

 

 

 

 

A l’heure où certaines  voix de droite  donnent le ton sur le comment faire pour aider les jeunes, afin qu’ils restent dans le droit chemin ( une affaire de « bon sens » certainement ) et  ne basculent pas dans la délinquance : Contrôle du comportement dès trois ans et détention dès 12 ans…

 

A l’heure où des défenseurs de la loi pénètrent dans des lieux réservés à l’éducation, pour y cueillir des enfants de classes primaires et les diriger vers un lieu de « rétention » , prison réservée aux « sans-papiers »…

 

A l’heure où les mêmes défenseurs, intimidant des élèves avec leurs chiens, entrent et fouillent en classe, de façon pour le moins troublante,  de jeunes collégiennes et collégiens, suspectés, sans raison, de trafic de drogue…

 

A l’heure où des jeunes adultes installés paisiblement dans un village et participant à son développement sont  accusés comme « terroristes » avant même qu’une enquête approfondie n’ait été menée à leur encontre…

 

A l’heure où les chaînes de la télévision publique dont nous sommes les consommateurs et les payeurs auront leurs directions désignées par un seul personnage, le Chef de l’Etat  (quel qu’il soit, d’ailleurs !)…

 

Nous sommes en droit de nous inquiéter.

 

Moi qui suis un homme de 70 ans passés, fils d’émigrés, dont les racines plongent au plus profond d’une terre andalouse qui dut subir les exactions d’un régime totalitaire. Moi qui naquis et vécus dans un pays colonisé, je savais  et comprenais ce que  pouvaient endurer des  populations soumises, pauvres et démunies face à ce qui fut appelé le  « protectorat » français.

 

Il est vrai que j’ai toujours été sensible à toute injustice vis à vis de qui que ce soit, pour en avoir peut-être souffert personnellement  dès mon  plus jeune âge. En effet, résonne encore en moi ces mots, formulés à mon égard, petit, à l’école : « quand tu sauras parler français correctement, tu auras le droit de t’exprimer » …Je me suis certes rattrapé depuis (au point d’être devenu même trop bavard !) et est-ce un hasard si j’ai voulu consacrer une partie de ma vie professionnelle à l’éducation, comme enseignant ? Mais combien de jeunes ainsi rabaissés auront été marqués à vie, rongés par un destructeur ressentiment ?

 

Quand des adultes, péremptoires et arrogants, en possession d’une parcelle de pouvoir se croient tout permis, le risque est grand de les voir déraper, à l’image de certains de nos gouvernants aujourd’hui dont on ne sait même pas ce qui les autorise à parler comme ils le font. S’il s’agit de la retransmission de directives venant d’en haut, cela se comprend. S’il s’agit de conclusions tirées  de leurs connaissances en éducation et en pédagogie ,  cela pose question : au mieux, ils sont incompétents, au pire , ils extirpent leurs idées de travaux  et de références pour le moins réactionnaires et surtout contestables ( Dire que Dolto aura été célébrée cette année !)

 

Ils seront de toutes manières, tôt ou tard, redevables de leur comportement envers la  jeunesse d’aujourd’hui. Ne nous étonnons pas  si un jour la vindicte de ces jeunes trop souvent stigmatisés ne se transforme en une violence incontrôlable que les apprentis sorciers du pouvoir en place auront alors du mal à contenir. L’effet boomerang existe, comme l’effet Pygmalion , mais il les faudrait un peu plus cultivés, ces démiurges, pour comprendre ! Quoique…ne confondraient-ils  tout simplement prévention et prédiction ?

 

Que faire donc face à ces « Créatricides » de l’éducation dont l’acharnement tue la créativité de nos jeunes comme l’usage d’ insecticides détruit la nature ?

 

Faire comme si de  rien n’était ou faire savoir ce qui se fait et comment ?

 

A chacune et  à chacun,  en toute conscience,  de réfléchir et de choisir…

 

Pour conclure, voici quelques citations qui m’ont interpellé .

 

 

L’une du poète Jacques Prévert :

 

« Aujourd’hui, c’est du napalm que l’adulte met dans la tête des enfants et il est étonnant qu’il s’étonne quand l’enfant fabrique des cocktails Molotov même avant d’être adolescent »

 

L’autre du philosophe Jean-Paul Sartre :

 

« Un enfant, ce monstre que les adultes fabriquent avec leurs regrets »

 

Celle-ci de Françoise Dolto :

 

«Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences.»

 

 

Et …une dernière d’un auteur que  je ne connais pas :

 

«  Lorsqu’on ne choisit pas, on ne peut aimer ni les choses ni les êtres.

Au mieux peut-on les voir avec indifférence »

 

 

 

 

©Ange Pérez

 

 

C’est quoi pour toi ?

 

 

 

C’est quoi pour toi….écrire ?

 

 

 

 

 

 

 

Pour moi, écrire, c’est ma caféine, celle qui me maintient le pied au plancher, entre folie cartésienne et raisonnement  créatif.

 

C’est la passion d’une recherche, loupe grossissante en main sur un  morceau de pain.

 

C’est triturer les mots comme les pierres d’une carrière pour en extirper le sens

 

C’est achopper aussi sur des maux, ces  fourmis de la colère qui rongent les semelles rouges du temps…

 

C’est parfois sérieusement m’interroger sur le devenir énigmatique d’une métamorphose universelle comme par exemple :

 

« Pourquoi les crapauds sont-ils moins aimés que les grenouilles ? »

 

 « côa, côa, côa  » … sérieusement ?